ET POURTANT ELLE TOURNE
Nicolas Copernic, nacquit le 19 février 1473 à Toruń en Prusse royale (Royaume de Pologne) et mourut le 24 mai 1543 à Frombork . Ce fut un chanoine, médecin et astronome. Il est devenu célèbre pour avoir développé et défendu la théorie de l'héliocentrisme selon laquelle le Soleil se trouve au centre de l'Univers et la Terre avec les autres planètes tourne autour de lui alors que la croyance répandue et enseignée à son époque était que la terre occupait le centre de l'Univers.
Cette théorie impliquait des changements profonds des points de vue scientifique, philosophique et religieux. Elle est baptisée révolution copernicienne.
Copernic n'est pas l'inventeur de la théorie héliocentrique. Selon Archimède et Plutarque, Aristarque de Samos fut le premier partisan de l'héliocentrisme, dès le IIIe siècle avant notre ère. Copernic d'ailleurs mentionne son prédécesseur, ainsi que les sources antiques qui lui ont inspiré l'hypothèse du mouvement de la Terre. Il a commencé sa recherche, en bon humaniste, par la lecture des textes des Anciens :
« C'est pourquoi je pris la peine de lire les livres de tous les philosophes que je pus obtenir, pour rechercher si quelqu'un d'eux n'avait jamais pensé que les mouvements des sphères du monde soient autres que ne l'admettent ceux qui enseignèrent les mathématiques dans les écoles. Et je trouvai d'abord chez Cicéron que Nicétus pensait que la terre se mouvait. Plus tard je retrouvai aussi chez Plutarque que quelques autres ont également eu cette opinion. »
Il est à noter que, s'il reconnaît que ces astronomes antiques ont eu l'idée du mouvement de la Terre, il ne signale pas qu'Héraclide avait imaginé, en plus la rotation de la Terre sur elle-même, que Mercure et Vénus tournaient autour du Soleil, ni qu'Aristarque était à l'origine d'un système héliocentrique: il se contente d'écrire que, selon certains, Aristarque, comme Philolaus, avait admis la mobilité de la Terre. Cette mention d'Aristarque, sera rayée dans le manuscrit et n'apparaîtra pas dans la version imprimée du De Revolutionibus.
Enfin, il fait référence à Martianus Capella, ainsi qu'à « quelques autres Latins », qui « estimèrent, en effet, que Vénus et Mercure tournent autour du soleil, qui est au centre, et pour cette raison-là ne peuvent s'éloigner de lui plus loin que ne le permettent les convexités de leurs orbes ». Le système de Capella (que celui-ci appelle « système égyptien », et qui est aussi celui d'Héraclide), dans lequel seules Vénus et Mercure tournent autour du Soleil, ce dernier et les autres planètes tournant autour de la Terre, pourrait avoir amené Copernic sur la voie de l'héliocentrisme
Nous voyons donc que les réflexions sur le mouvement de la Terre et la place du Soleil n'étaient pas neuves au temps de Copernic, et que, contrairement à ce que l'on pourrait penser, elles avaient largement eu cours au Moyen Âge.
Ces humanistes qui découvraient les textes des Anciens préparèrent la Renaissance.
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