Centrale nucléaire principes de fonctionnement d’un réacteur

Principes de fonctionnement d’un réacteur à eau bouillante.

Les réacteurs à eau bouillante (REB) constituent une des principales filières de réacteurs nucléaires implantés dans le monde. Le cœur du réacteur qui contient un assemblage de combustible et de barres de sécurité est refroidi par de l’eau (caloporteur). Cette eau lors de son passage dans le cœur se vaporise et la vapeur est envoyée directement à la turbine.

 

Le schéma ci-dessus illustre le principe de fonctionnement d’un réacteur à eau bouillante.

 

 

 

Principe de fonctionnement d’un réacteur à eau sous pression

Réacteur à eau sous pression (REP) : l’eau ne passe plus dans le cœur du réacteur. Un circuit de refroidissement interne à l’enceinte de confinement passe dans le réacteur en extrait la chaleur et la transfert au circuit d’eau dans un échangeur à part (circuit primaire violet). Le circuit d’eau est isolé du cœur du réacteur et peut supporter de la vapeur sous pression (Circuit secondaire rouge). La vapeur sous pression est envoyée dans des turbines haute pression et à sa sortir la dans un deuxième groupe de turbines basse pression puis dans le condenseur pour recommencer son cycle en eau (Circuit secondaire bleu sombre).

Le schéma ci-dessus illustre le principe de fonctionnement d’un réacteur à eau sous pression.

 

Sur ces deux types de réacteur REB et REP, il existe trois barrières de confinement interposées entre les produits de fission radioactifs produits dans le cœur du réacteur et l’environnement :
• Le gainage du combustible à l’intérieure de la cuve du réacteur;
• La cuve avec son du circuit de refroidissement principal plus l’échangeur et le circuit de refroidissement secondaire pour les
• l’enceinte de confinement contenant l’ensemble.

 

Systèmes de sécurité des réacteurs de centrale électrique nucléaire

Sur les réacteurs à eau bouillante de première génération, de type Mark I (General Electric), la base de la cuve se trouve dans une « piscine de barbotage » vide et qui peut être remplie d’eau froide et limiter la montée de la pression dans l’enceinte métallique dans laquelle se trouve la cuve du réacteur en cas d’accident. Ce système entièrement automatisé la vapeur produite dans le cœur (que l’on veut justement refroidir) son autonomie est limitée à quelques heures.

 

Lors d'un accident faisant croître la pression dans l'enceinte, il est possible de procéder à un rejet contrôlé à travers un filtre dédié de façon à limiter la pression. L’eau joue le rôle de pré-filtre intérieur et piège une partie de la charge radioactive et refroidit les produits envoyés au filtre extérieur. Ce rejet se fait par des vannes à commande manuelle sous étroit contrôle de la situation.

 

Rôle des barres de contrôle et de sécurité.
La réaction nucléaire se développe dans le combustible par la fission de ce dernier et émission de neutrons provoquant de nouvelles fissions et déclenchant une réaction en chaine due à la multiplication continuelle des neutrons libérés. Les barres de contrôle sont constituées d’un matériau ralentissant suffisamment les neutrons pour empêcher qu’ils enclenchent la réaction en chaine. Au départ ces barres sont au cœur du combustible et bloquent toute réaction. En les retirant plus ou moins on peut ajuster le niveau de la réaction et la quantité de chaleur produite. Si le système à tendance à s’emballer les barres de contrôle replongent immédiatement au cœur du réacteur et si cela ne suffisait pas pour parer à toute éventualité (Une barre de contrôle défaillante par exemple) des barres supplémentaires de sécurité peuvent être également plongées dans le réacteur pour le bloquer intégralement.

 

 

Source IRSN : Institut de Radioprotection et de Sureté Nucléaire